Les membres de l'association

Les membres fondateurs :

Anne, maman d'Antoine (mai 2003) et Bastien (mai 2005).



      Deux fois maman, et deux fois différemment.


       J'ai abordé la naissance d'Antoine en  m'abreuvant de magazines de parents, remplis de réponses toutes faites et de grands principes. J’étais sûre que je n’allais donc rencontrer aucun problème qui ne soit insurmontable, que ce soit lors de ma grossesse, de mon accouchement, ou en temps que maman ...


       Antoine s'est annoncé trois semaines en avance, dans la panique totale (ce n’était pas le moment !). Un accouchement catastrophe, médicalisé à souhait, sans dialogue possible avec les sages-femmes, sans aide pour m'aider à mettre au monde mon bébé. Antoine est né un mardi soir, d'une maman qui n'arrivait pas à le mettre au monde, entouré d'un personnel médical qui a tout fait à sa place (naissance aux forceps, après compression du ventre), et nous a volé ce moment unique ... Pour couronner le tout, Antoine a été emmené en néo-nat, pour vérifier qu'il n'avait contracté aucune infection suite à une suspicion de rupture de la poche des eaux supérieure à douze heures ... Il y a passé deux jours et deux nuits, dans une boîte en plastique, alors que j'étais dans ma chambre, espérant qu'il irait bien. On m'a fait tirer mon lait, qu'on ne lui donnait pas forcément car "quelques gouttes de colostrum au fond d'un biberon, ça ne sert à rien". Antoine nous a enfin été rendu, j'ai alors pu le garder contre moi, le mettre au sein ; mais les embûches ont vite recommencé : tétées pesées, "il ne boit pas assez, il faut compléter", "il a une température trop basse, il faut le couvrir" ... Voilà comment on crée des parents anxieux, qui ont perdu toute leur assurance, ne se fient plus à leur bon sens et n’écoutent plus leurs coeurs de parents.


      Dès la fin du premier mois, notre pédiatre a voulu introduire des biberons, Antoine pleurait beaucoup ... de faim forcément ! Nous passions des nuits d'enfer, avec un bébé inconsolable, avec lequel il ne fallait surtout pas dormir (c'est dangereux et ça crée des enfants capricieux !). Difficilement, Antoine a continué à téter et à recevoir des biberons jusqu'à ses six mois, âge auquel il s'est sevré, peu après ma reprise du travail … C’est un moment que j'ai très mal vécu. Petit à petit, nous avons repris confiance en nous, avec l'aide d'Antoine, petit garçon affectueux qui nous montrait, bon gré, mal gré que, finalement, on n’était pas de si mauvais parents ! 


     Bastien, petit garçon au tempérament de feu, a tout chamboulé ! Avec lui, hors de question de reproduire les mêmes erreurs. L'allaitement était pour moi LA priorité : j'ai lu, lu, et j'ai décidé de me faire confiance et de ne prendre en compte que les avis et les conseils de personnes compétentes. Personne ne me ferait douter ... Bastien m'a réconcilié avec mes capacités à mettre au monde, trois poussées et mon petit était là, grâce à moi uniquement ! C’était un accouchement toujours aussi médicalisé, mais là n'était pas ma priorité ... Bastien, dès les premiers jours, m'a montré la voie à suivre pour être sa maman : écouter ses besoins et y répondre ! Cododo dès les premiers jours à la maternité, sinon mon petit homme pleurait. Tétées à la demande (et quelle demande !) car Bastien ne se sentait bien qu'au sein, ou - un peu - dans mes bras. Nous avons pris nos marques comme ça, sans jamais laisser personne nous faire croire que ça n'était pas la bonne façon de faire ... Il y a eu des moments magiques, d'autres plus difficiles (pas évident de répondre 24h sur 24 aux besoins de contact d'un bébé), mais nous avons toujours essayé de respecter  notre ligne de conduite ... Bastien a été allaité 29 mois ; il a dormi avec nous pendant neuf mois ; a porté des couches lavables ; a été porté en écharpe (merci Muriel, Nath et Aurélie).


       Tant bien que mal, je garde à l'esprit des principes d'écoute et de respect de mes enfants, et j'essaie de progresser avec eux, en temps que maman qui n'a pas toujours la bonne réponse, mais qui fait du mieux qu'elle peut. 


      Cette association est pour moi le moyen de "rendre" ce que des mamans autour de moi ou sur le net ont pu me donner comme écoute et comme (bons cette fois !) conseils, pas de recettes mais des trucs, des pistes ... Le moyen aussi, je l'espère, d'éviter à quelques mamans de passer par les mêmes épreuves, les mêmes doutes, les mêmes souffrances que moi.



Séverine, maman de Pierrot (avril 2005) et Faustin (août 2008).




   
     
Je garde un souvenir merveilleux de la naissance de Pierrot : une belle journée de printemps, peu de douleurs, beaucoup de sérénité. Pourtant, à posteriori, nombre de choses qui se sont déroulées ce jour-là auraient pu se passer plus simplement, de manière moins médicalisée. Je n’ai en effet pas échappé aux affres de l’accouchement moderne : monitoring en continu, perfusion, péridurale trop fortement dosée, salle de naissance pleine comme un hall de gare, poche des eaux percée sans mon accord, bébé immédiatement aspiré/pesé/mesuré. Ensuite, j’ai aussi eu droit à une somme de conseils contradictoires en matière d’allaitement, puis à un suivi par une pédiatre qui aimait les chiffres : combien de tétées ? Combien de temps dans les bras ? Combien de grammes ? C’était toujours trop, ou pas assez …

 


      J’ai vite compris que j’allais devoir faire le tri dans le tas des discours qu’on assène aux jeunes mères : j’ai changé de pédiatre, j’ai fréquenté les discussions des forums qui me semblaient plus proches de ma façon d’envisager la maternité, et je me suis ainsi mise au portage en écharpe, entre autres. J’ai allaité Pierrot jusqu’en mars 2008, il avait alors presque 3 ans, et j’étais enceinte de 4 mois.


      Au début de cette grossesse, j’ai choisi d’être suivie par une sage-femme libérale qui serait présente le jour de mon accouchement, que je souhaitais intime et naturel. Grâce à elle, Faustin est né dans les conditions dont je rêvais : un travail en douceur, une arrivée tardive à la clinique, pas de geste médical abusif – pas de perf, pas de péridurale, pas d’épisiotomie, une naissance toute simple, avec plus de douleurs bien sûr, mais surtout plus d’intensité, plus de sensations, plus d’émotions.


      Faustin aura bientôt trois mois, il est allaité à la demande, dort à côté de moi et n’est jamais monté dans une poussette ! Il porte des couches lavables parce que mes préoccupations de maman maternante sont aussi d’ordre écologique, respecter ses enfants et respecter la planète me semblant indissociable.


      Pierrot a trois ans et demi, et chaque jour passé avec lui me fait me remettre en question : je cherche à l’éduquer de la façon la plus respectueuse possible ; c’est loin d’être chose aisée, mais j’y travaille !


      Cette association, nous avons voulu la créer pour pouvoir partager nos expériences avec d’autres mamans qui, comme nous, ont envie de donner à leurs enfants ce que la nature a fait de mieux : du lait maternel, des bras réconfortants, des oreilles attentives, et beaucoup d’amour bien sûr …

 


Manue, maman de Tabatha (mai 2005) et de Camerone (janvier 2007).


 

      Ancienne thionvilloise, je me suis expatriée l'année dernière vers les contrées de mon coeur, à savoir l'Alsace et sa jolie vallée de Villé. J'ai emmené dans mes valises mon mari Christophe et mes deux petites merveilles : Tabatha et Camerone. Ma petite sorcière est née le 5 mai 2005 à Thionville dans des conditions déplorables (isolement dans la chambre pendant le travail, péridurale d'urgence car la souffrance n'était pas accompagnée, etc ...) et gros, gros baby blues, qui m'a malgré tout permis de rencontrer des personnes formidables. Dans ces personnes, un ostéopathe qui m'a orientée vers une sage-femme libérale pour accompagner ma deuxième grossesse.


      Lorsque le deuxième petit ange est venu m'habiter quelques mois plus tard, j'ai donc pu contacter Catherine, qui m'a accompagnée durant toute ma grossesse. Elle nous a permis de vivre le jour le plus magnifique de notre vie le 13 janvier 2007. Camerone est arrivé comme un petit ange, tout en douceur, dans un monde sans agression. Même s'il a fallu que je retraverse un petit baby blues (saletés d'hormones !), celui-ci m'a permis de connaître les "mamans natures de Lorraine" et certaines amies qui m'ont accompagnée dans mes doutes et mes questionnements.


       Aujourd'hui, je suis la maman épanouie d'une petite fille pleine de vie qui me demande souvent de m'interroger sur ma pratique éducative, et d'un « petit » bébé de 22 mois, que j'ai la chance d'allaiter et qui devance sa soeur grâce à toutes les bêtises qu'elle lui apprend. J'ai pu reprendre une activité professionnelle sereinement, après avoir passé plus de 3 ans auprès de mes enfants. Et c'est avec plaisir que j'accompagne des personnes handicapées dans leur vie sociale. Mes journées sont remplies à 100% mais je vis a 200% les petits moments où je peux retrouver mes loulous.


      Je suis toujours ravie de rencontrer de nouvelles mamans, de partager cette magnifique expérience qu'est celle de la parentalité.


 


Laure, maman de Pauline (novembre 2001), Camille (avril 2003) et Maëlle (avril 2007).


     
      La naissance de Pauline a été un bouleversement pour moi : je n'avais aucune idée de ce que représentait la vie avec un bébé ... Suite aux difficultés que j'ai rencontrées à cette période, j'ai commencé à m'informer sur l'allaitement, et Camille en a profité 6 mois ... 


     Quatre ans après, Maëlle est venue agrandir la famille ; quatre ans pendant lesquels j'ai découvert le maternage dit « proximal » au fil de lectures et de rencontres. Suite à ce cheminement, j'avais choisi d'être accompagnée pendant ma grossesse par une sage-femme libérale, et j'ai pu offrir à ma fille une naissance respectée. A presque 18 mois, elle est toujours allaitée (j'ai repris le travail lorsqu'elle avait 4 mois), portée en écharpe, et j'ai adopté les couches lavables (c'est mon petit geste pour la planète, moi qui n'ai rien d'une écolo militante!) ... Et cela pour notre plus grand plaisir à toutes les deux !



Véronique, maman de Matthieu (mars 2007).


 

Matthieu est toujours allaité, met des couches lavables, est lavé aux produits bio et naturels. On commence un atelier pour signer avec bébé. Nous essayons de consommer bio, local, et écologique.


 


Carole, maman de Emma (Novembre 2002) et Eliot (Février 2006).

 


      Quand Emma est arrivée dans ma vie, je ne connaissais pas grand chose en terme de maternage, je me suis beaucoup laissée guider par mon entourage et le corps médical sans trop me poser de questions. De toutes façons, je n'étais pas apte à contrôler quoi que ce soit, étant donné que j’ai très rapidement plongé dans une dépression post partum profonde.


      La venue d'Eliot, quant à elle, a été préparée. Je voulais tout ce que je n'avais pas pu avoir, donner et faire au moment de l'arrivée d'Emma. Je n'ai malheureusement pas allaité et connu cette joie, mais je me suis mise aux couches lavables, au portage en écharpe ; je me suis beaucoup documentée sur l'éducation respectueuse et j’ai passé énormément de temps avec ce petit bout d'homme.


      Son arrivée m'a permis de me réconcilier avec la maternité, dont j'estimais avoir été injustement privée, de retrouver le chemin de ma fille Emma en cours de route, sans pour autant me retourner sur cette arrivée loupée, cette maman absente que j'avais pu être, ces souvenirs que je n'avais pas, cette assistance que j'avais tant souhaitée et que je n'avais pas trouvée.


      A ce jour, j'ai deux beaux enfants avec leurs caractères bien marqués et j'essaie du mieux que je peux d'être à leur écoute, de les respecter, de leur inculquer des valeurs qui me semblent être bonnes afin qu'ils grandissent dans des conditions qui me paraissent être les meilleures.

 

 


Sarah, maman de Yanis (Mai 2004) et Soren (Mai 2008).

 

 

     Je ne suis entrée dans le maternage qu'aux 18 mois de Yanis, avant je n'avais pas la moindre idée de ce que c'était. C'est Anne qui m'a fait découvrir ça. J'ai connu alors l'écharpe, les couches lavables et l’éducation respectueuse. Bien sûr, j'avais allaité Yanis, mais pas longtemps par manque d'information et surtout à cause de mauvais conseils. 


     Pour Soren tout est différent, l'allaitement se passe à merveille, il est massé, porté, en couche lavable. Côté accouchement aussi ce fût le jour et la nuit : un "subi" et un où j'ai su imposer mes choix. 


      J'espère qu'on pourra aider d'autres mamans à s'imposer et vivre le maternage le mieux possible.



Les nouveaux membres en 2009 :




Anaïs, maman de Zoé (novembre 2006) et Milo (septembre 2008).


      Je suis maman de deux adorables petits monstres. Zoé est née en novembre 2006, Milo nous a rejoints un peu en avance et très rapidement un beau jour de septembre 2008.


      J’ai découvert le maternage quand Zoé a eu six mois. Je l’ai d’abord portée en écharpe, puis je suis vite devenue « couchomaniaque ».


      Nos deux enfants ont vécu leurs premières heures dans une éprouvette, nous essayons donc au maximum de les faire grandir au naturel, afin de contrecarrer ce début de vie très « scientifique ».


      L’allaitement pour Zoé a été un échec complet : mauvais conseils, peu de soutien et des suites de couches désastreuses. Pendant la grossesse de Milo, toutes les nuits, j’ai rêvé que j’avais un enfant contre mon sein, et qu’il tétait vigoureusement. Autant dire qu’une énorme pression reposait sur mes épaules. Et ça a fonctionné ! Milo tète avec bonheur depuis près d’un an maintenant, de jour comme de nuit !


      Mes envies maintenant : mettre au monde mes futurs enfants le plus naturellement possible, réussir à éduquer ma petite tribu avec amour, patience et respect.


      J’ai rejoint l’association afin d’y rencontrer des personnes qui partagent les mêmes convictions que moi. Plutôt hyperactive et en congé parental, j’ai besoin, pour mon équilibre, de m’investir dans la vie associative.

 



Marjorie, maman de Sigried (décembre 2008).



      C'est en ayant un projet de bébé avec mon compagnon que je me suis mise à chercher plein de choses sur la grossesse et la maternité. Le maternage a été pour moi une évidence dans la théorie d'abord et il a été confirmé dans la pratique.  

      Je voulais vivre ma grossesse de manière naturelle et accoucher aussi le plus naturellement possible. Ensuite élever ma fille "autrement" que ce que l'on lit habituellement ou de ce qui est préconisé par la plupart des "professionnels" de la petite enfance et/ou du milieu médical.

      Notre petite a donc eu une naissance respectée, elle est en couches lavables, portée en écharpe depuis la maternité, et toujours allaitée. Nos projets d'éducation sont de pratiquer l'éducation dite respectueuse. Après 6 mois de congé parental, je reprends le travail.




 Nadège, maman de Jules (septembre 2007).


       Zen et écolo à la base, je souhaitais que me grossesse soit la moins médicalisée possible ! Mais le petit bout ne le voyait pas de cette manière : décollement du placenta, piqûres dans les fesses en début de grossesse, contractions à 6 mois, hospitalisation à 7 mois, et enfin accouchement à 8 mois pile. Il ne pesait que 2,4kgs mais était en pleine forme !

      Idem pour l'allaitement, catastrophique ... mais au final le petit a pu avoir mon lait durant plus de 5 mois grâce à la laitière magique : le tire lait électrique !

      Quelques mois après sa naissance, j'ai commencé à réellement m'intéresser au maternage proximal car je m'étais rendue compte que depuis les premiers jours de Jules, nous avions toujours naturellement répondu à ses besoins et suivi ses envies. C'est cette philosophie de vie que nous souhaitions suivre !

      Jules a été porté en écharpe, "allaité", "co-biberonné", en couches lavables, et est devenu un petit garçon de 2 ans bien indépendant maintenant ... sauf la nuit !!!
 
      J'ai souhaité me joindre à l'association pour soutenir, écouter et conseiller les jeunes parents qui en ont besoin, mais également pour bavarder librement de notre philosophie de vie, et plus précisément du maternage proximal sans être prise pour une extra-terrestre !




Nadine, maman de Léna (décembre 2002) et Anaïs (février 2006).

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     Troisième enfant d'une fratrie de 5, j'ai été éduquée dans le nombre et dans le soucis des autres. Mon enfance s'est déroulée à la campagne, avec des jeux simples au contact de la nature, et c'est ce que je veux apporter à mes enfants. 

     A 23 ans, je suis tombée enceinte de Léna par surprise. J'ai dans un premier temps eu peur, je me sentais jeune et puis le papa m'a répondu : "si les autres y arrivent, pourquoi pas nous". Alors, ça m'a complètement rassurée. 

     Pour ce qui est de l'accouchement, je ne me rappelle pas avoir ressenti de craintes, pour moi il fallait laisser faire la nature (et puis maman en avait bien subi cinq...). Léna est arrivée quinze jours plus tôt, pendant les vacances de Noël passées dans notre famille. Elle avait choisi de naître dans la même maternité que papa et maman. L'allaitement s'est bien passé, je faisais encore une fois confiance à la nature et à mon bébé. J'ai pourtant arrêté quand j'ai repris mon travail à ses 3 mois.

     Trois ans après, nous avons décidé d'avoir un autre enfant, j'étais aux anges ! Anaïs, elle, tout le contraire de sa soeur, s'est faite attendre et a dépassé le terme. Mes couches lavables étaient prêtes mais il n'y avait encore personne dedans ! L'accouchement a été déclenché, mais s'est bien passé. L'allaitement aussi, mais il n'a encore duré que 3 mois.

     Aujourd'hui Léna a 6 ans et demi et Anaïs 3 ans et demi et nous attendons le bon moment pour relancer la machine. Je voudrais 4 enfants et connaître un allaitement plus long.

     J'ai découvert l'association en faisant des recherches sur le maternage, je me suis rendue à l'une des rencontres et j'en suis désormais membre.
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